(+) my best friend knows the song in my heart,
and sings it to me when my memory fails.

Tu es fatiguée, en ce moment tu ne dors pas beaucoup. En effet, ton travail te prend absolument tout ton temps. Ou plutôt, tu te noies dedans, cela t'évite de penser qu'à côté de cela, ta vie ne va pas aussi bien que tu le prétends à qui veut l'entendre. Tu t'occupes pas mal, avec la nouvelle boutique que tu viens d'ouvrir à New York, tu la gères comme tu peux à distance, et évite soigneusement de devoir adresser la parole à celle qu'on appelle ta sœur. Ta chaîne s'étend, tu en es heureuse, tu te dis que tu as au moins réussi à accomplir quelque chose de bien. Assise dans ton bureau, tu es pensive. Tu as encore une tonne de travail à faire, mais tu es dans l'incapacité de te concentrer, tes pensées ont pris le dessus sur le reste de ton cerveau. Tu prends de l'élan, et fais tourner ta chaise sur laquelle tu te trouves, ça te donne le tournis. Ça te donne le tournis, et pourtant tu aimes bien cela, tu le fais souvent, d'ailleurs, tourner sur toi-même, telle une enfant. Tu lèves les yeux vers l'horloge, accrochée au dessus de ta tête, et tu soupires car elle affiche la même heure depuis quatre jours, il faudrait que tu penses à changer les piles. Un autre jour. Tu rejettes ta longue chevelure couleur miel en arrière, et tu lâches un soupir, juste avant de te reprendre. Tu te redresses, et en quelques secondes tu te re transformes en professionnelle, le temps de quelques minutes. Il faut que tu voies en revue ce contrat. Tu aimerais bien signer sans même prendre le temps de lire le titre de ces feuilles, mais tu sais comment ça marche dans le milieu, tu pourrais être en train de donner ton accord pour n'importe quoi. Agacée, tu fais tapoter ta main sur ta boite à lunettes, et tu te rappelles que tu ne les as pas portées depuis un bon bout de temps ; tu ne t'es jamais habituée à l'idée de devenir une binoclarde comme tu te plais à les appeler, bien que tu n’aies rien contre eux. Plus que quelques lignes. Tu les parcours en vitesse histoire de te rassurer toi-même, puis tu les retournes, lessivée. Tu saisis le bloc de feuilles, le ranges dans ton sac à main et enfin, te lèves. Tu as les jambes engourdies, comme si tu avais passée toute ta vie assise là. Il n'y aucun bruit aux alentours, les employés sont déjà tous partis, et pour cause ; il est déjà vingt-et-une heures passées. Tu grimaces, tu avais promis à Rose d'être chez elle une bonne heure auparavant. Tu accélères donc le pas, faisant claquer tes Louboutin sur le parquais du bureau, puis du magasin. Tu vérifies en jetant un dernier coup d’œil que tout est à sa place, puis tu en sors, le fermes, et poursuis ton chemin, les bras croisés. Par chance elle n'habite pas loin de la boutique, tu es donc vite arrivée sur place. Tu prends l’ascenseur, et puis tu empruntes le luxueux couloir qui mène jusqu'à sa porte d'entrée, avant de sonner.

(+) my best friend knows the song in my heart,
and sings it to me when my memory fails.

Ma journée avait été plus qu'horrible, ou disons plus dur que d'habitude. J'avais un terrible secret, dit comme ça, ça semble hyper grave mais pas autant que vous pouviez le penser. Du moins pour vous. Je me rappelle encore comme si c'était hier de cette nuit délicieuse passé en compagnie d'Alessandro, c'est mal je sais et pourtant je ne regrette pas tellement. Je m'en veux, c'est clair que e m'en veux Calvin n'aurait surement jamais couché avec une autre fille alors qu'il est avec moi, non ? Je regrette as de le lui avoir dit, mais je suis sûr qu'il en me pardonnera jamais. C'est dommage, extrêmement dommage oui, mais c'est la vie. D'une certaine manière je ne peux m'en prends qu'à moi-même, après tout je suis la seule qui suis responsable dans tout ce que j'ai fait, mais j'avais des raisons, des extrêmement bonne. Assez pour me faire transgresser toutes les règles de fidélité et tout que je m'étais bien mit en tête quand j'étais jeune. Je m'étais promis de ne pas faire subir à un homme ce que j’avais subis avec un autre, mais ce que me fais subir Calvin est pire non ? Je n'ai pas vécu dans l'illusion et l’espoir qu'un jour je remplacerai Malika pendant presque un an ? J'ai fini par comprends que je n'y arriverai jamais mais il y avait toujours cet espoir, l'espoir qu'un jour et bien on ne serait que nous deux, que Calvin et moi. Les gens nous verront et diront " oh, c'est Calvin et Rose !" et pas "oh c'est l'ex de Malika et son nouveau bouche troue !" Je suis peut être très dur avec moi-même, non ? Mia saura. Elle sait toujours comment on fait dans ce genre de situation. C'est la meilleure. Elle est si adorable, si blonde, si affectueuse avec moi. Elle me couve comme un bébé parfois et c'est mignon comme tout. Je suis assez triste pour elle car elle a perdu ce qui je pense était l'amour de sa vie. Il était si beau, même moi j'aurai pu tomber amoureuse de lui. Il était gentille, bon, magnifique, orgasmique, enfin je me tais sinon je ne sais pas ce qui va m'arriver. Enfin, tout ce que je veux dire c'est qu'ils allaient tellement bien ensemble, ça me fait vraiment de la peine. Et puis, j'en veux aussi un peu à sa famille, c'est aussi de leur fautes un peu tout ça. Non mais c'est vrai quoi, proposer de l'argent à l'homme que leur fille aime uniquement car il n'est pas aussi connu ou respecter ou je ne sais quoi d'autre qu'eux, je trouve ça dégoûtant. Je l'attendais d'ailleurs, mais elle était en retard. Je me demande pourquoi, et j'espère que c'est une bonne raison. Enfin ce n'est pas grave puisque je l'entends sonner. Je vais lui ouvrir et lui fait un de mes regard, comme je sais le faire qui veut dire " T’ÉTAIS OÙ ? ". Puis je l’ai fait entrer plus froide que jamais avant de fermer la porte et de me jeter dans ses bras. Salut Mia ! Je la sers dans mes bras, lui fait vite la bise et avant de dire quoi que ce soit je devais lui dire un truc que je lui ai caché, trop longtemps... Mais je n’y arrivais pas. Ça va Blondie ? Blondie ? Oh-Oh. Je ne sortais des surnoms que quand j'avais fait quelque chose de louche, elle me la fait remarquer, j'étais griller. SOS. SOS.

(+) my best friend knows the song in my heart,
and sings it to me when my memory fails.

Tu penses tous les jours à lui, et tu te dis que chaque seconde qui passe t'en sépare encore un peu plus. Tu te surprends à relire vos conversations sur ton portable, et ses petits mots doux. Et puis après tu réalises que vous n'êtes plus ensemble, pour de vrai, qu'il ne reviendra pas. Alors tu passes à autre chose, même si prétendre que tout va bien te tue, c'est tout ce que tu sais faire. Alors que tu te rends chez ta meilleure amie, ton iPhone se mit à vibrer. Malgré le froid qu'il peut faire à Ottawa, tu trouves le courage de sortir les mains de tes poches et de retirer un gant, afin de pouvoir l'utiliser convenablement. Fausse joie, tu grimaces quand tu vois le nom de l'émetteur du message, qui n'est autre que Mandy, qui te prévient qu'elle viendra te rendre visite dans les semaines à venir. Tu te mords la joue, car tu sais que son unique but est de te pourrir la vie, encore une fois. Tu ne prends pas la peine de répondre, mais s'il y quelque chose que tu voudrais lui dire ; ce serait d'aller se faire foutre, non pas que tu ne l'ai pas déjà fait. Tu es soulagée de ne pas avoir à rentrer chez toi, seule dans ta demeure, tu n'aurais fait que te morfondre un peu plus, comme si tu en avais besoin. Tu es vite arrivée chez Rose, et tu sonnes, impatiente de rentrer au chaud, et surtout de savoir ce qui ne va pas. Elle ne t'a pas explicitement dit qu'elle allait mal, mais tu peux le sentir, tu la connais. Et puis, en général vous vous invitez l'une chez l'autre sans forcément avec une heure précise, et sans prévenir à l'avance. La brunette ouvre la porte, visiblement remontée contre toi. En effet, elle ne t'adressa pas un mot, et fait demi-tour. Tu fronces d'abord les sourcils pas sûre de comprendre son comportement, puis te te souviens ; tu es en retard, et pas qu'un peu. Bizarrement ça t'arrache un sourire en coin, sûrement du à l'attitude légèrement puérile de Rose. Tu la suis, et finalement elle te saute limite dessus. Décidément, elle est légèrement lunatique. « Salut Mia ! » Tu l'embrasses en retour, et quand vous arrivez au salon, tu déposes ton sac à main sur le premier fauteuil que tu vois, et que tu as élu tien. Oui, même chez Rose tu as pris soin de marquer ton territoire. « Salut beauté. Désolée, j'ai pas vu le temps passer au boulot. » Tu baisses un peu la tête et fait les gros yeux, un peu honteuse d'avoir laissé le travail t'envahir, dans l'unique but d'oublier le chaos qu'est ta vie personnelle. « Ça va Blondie ? » Huh, wut ? Blondie, really? Tu la dévisages, et tu vois son visage se décomposer car elle a compris que tu as compris. Tu t'assois sur la banquette, et enlèves tes chaussures parce que porter treize centimètres de talons pendant une journée, ça fait un peu mal. Et puis tu t'adosses sur le canapé, et croises les bras telle une mère prête à faire la morale à son enfant. « Rose Cartwright, que t'arrive-t-il ? » Tu la fixes, et poursuis. « Je te connais comme si je t'avais faite, accouche. »