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 ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia

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Dimitri T. Krushnik
Dimitri T. Krushnik
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Come on, come on, put your hands into the fire.

Dimitri as G. Lukas Alastair



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MessageSujet: ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia   ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia EmptyDim 30 Déc - 18:42


Colore ma vie du chaos des ennuis




La plupart des jours sont anodins, ils commencent et s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours de notre vie et pourtant, ce soir-là fut le plus étrange que j’ai connu. Nous étions là, tous les deux à se regarder dans les yeux, perdu, se noyant dans nos paroles sans sens, nous étions deux âmes au milieu de tout, elle était si jolie, sa chevelure chatoyante qui lui caressait le visage, son doux visage. Son sourire, tout était parfait, si bien que mon cœur s’emballait. Deux vieux amis qui s’étaient retrouvés, l’histoire d’une fille et d’un garçon devenu adultes mais d’emblée, il faut que vous sachiez, ce n’est pas une histoire d’amour, ça ne l’a jamais été. Comment, pourquoi tout avait dérapé ? Le temps et l’amitié noyés dans un peu d’alcool, la réalité nous avait rattrapée, un rire, un regard et un baisé volé, elle avait posé ses lèvres douces et chaudes sur les miennes, l’estomac noué, l’esprit embrouillé et la gorge serrée, un feu d’artifice de sensations.

Lové dans ce fauteuil comme recroquevillé dans mon petit cocon, je fixais l’écran d’un air mélancolique, mon cœur n’était pas à la fête, mon esprit ne m’appartenait plus, j’étais une coquille vide scotché devant ce foutu écran à changer de chaîne encore et encore sans interruption. Des images muettes qui défilaient comme un de ces vieux films où seules les expressions comptaient, les paroles n’étaient rien, la voix ne touchait personne. Un jour morne et sans intérêt comme j’en connaissais rarement, l’ennui allait me tuer, l’absence d’activité me torturait. Je me promenais, revisitant ma maison, faisant les cent pas à la recherche d’une quelconque occupation, mais tout était vide et fade. Mon pied butta dans un magazine qui jonchait le sol, un de ces stupides chiffons bons à lire sur le trône ou en cas de dépression totale, pourquoi l’avais-je acheté ? Pour cette photo en couverture, cette image qui me déstabilisait faisant ressurgir des images, des souvenirs que je préférais oublier. Une enfance presque parfaite et un départ trop soudain, j’avais tout quitté, tout plaqué pour partir, des remords soudain qui prenaient possession de ma petite personne en regardant, le cœur serré, cette photo qui faisait la une des magazines. Je m’en voulais, peut-être trop, d’avoir laissé mon passé qui pourtant, ne me dégoûtait pas, derrière moi, avoir abandonné une partie de ma vie, de mes amis pourtant si proches. Etais-je égoïste ? Oui, je crois bien que oui mais que pouvais-je bien faire ? Faire un saut en arrière et empêcher tout ça ? Non, c’était impossible et pourtant, dieu sait à quel point j’aurais aimé. Mais je restais là, à moitié dévêtu, à regarder de tas de papier qui gisait au sol. Ils s’en étaient donné à cœur joie ces charognards, débiter des conneries, faire couler de l’encre pour des bêtises pareil, faire courir des rumeurs fondées sur un simple dérapage pour étancher la soif de groupies et continuer de maintenir en vie la presse à scandale. Un coup de pied donné pour faire passer ce sentiment de frustration et cet amas d’absurdités vola avant de s’écraser dans une poubelle. Devais lui en vouloir ou seulement passer l’éponge ? Mon cœur balançait, pourquoi, pourquoi avait-elle fougueusement posé ses lèvres sur les miennes ? Que pouvaient-bien foutre ces raclures de paparazzi ? J’étouffais, lentement, je ne supportais plus de me morfondre sur ce malheureux dérapage, cette gaffe, je ne pouvais plus rester cloîtrer dans cette maison vide de tout. Une douche, des vêtements propres et un coup de brosse, j’étais fin prêt pour sauver cette journée. J’arpentais les rues d’Ottawa, les mains dans les poches, observant le paysage qui s’offrait à moi. Un bar noir de monde se dressait devant moi, la motivation et le cœur n’étaient pas à la fête, je me contentais de tracer mon chemin comme un simple habitant, marchant nonchalamment dans une direction hasardeuse, mes pieds foulaient le sol, mon corps se déplaçait mais au fond, je n’étais pas totalement présent, mon esprit était occupé ailleurs, je pensais, trop peut-être à tout et rien à la fois. Je flânais parmi la foule, j’étais le petit centre chaud autour duquel se pressait tout la vie de ce monde, ils couraient, criaient, parlaient, les rues étaient animées et pourtant, j’étais seul au milieu de tous. Le parc, la paix et le réconfort, s’asseoir dans l’herbe et attendre, observer les nuages qui couraient dans le ciel et fermer les yeux pour ne plus rien voir, ni a foule qui se tassait, ni le balai de voitures incessant, s’évader pour quelques minutes à peine. Je foulais se tapis vert et observait la vue qui s’offrait à moi, le jet d’eau, l’aire de jeux, la piste cyclable, le kiosque, autant d’endroit pour un seul homme. Tout était étrangement vide, comme si cet espace pourtant bien présent semblait être à l’abri des regards indiscret, un petit bout de paradis en ville. Mon cœur balançait et finalement, ma petite personne s’étala de tout son long dans cette herbe fraîche, contemplant le ciel comme je ne l’avais pas fait depuis bien longtemps. Je lui en voulais oui, je lui en voulais tellement, Mia, pourquoi avait-elle fait ça ? Les années et la distance nous avaient séparés, l’alcool nous avait rapproché, dur mélange. On ne se rend pas vraiment compte, mais au fond, la solitude c’est pas si mal, la liberté et la joie de faire ce que bon nous semble, Mia, chère Mia, colore ma vie du chaos des ennuis.
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Mia Grayson
Mia Grayson
« i believe happy girls are the prettiest ones. »
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MessageSujet: Re: ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia   ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia EmptyLun 31 Déc - 12:24

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(+) colore ma vie du chaos des ennuis.

« Mia ! » « Par ici, Mia ! » Tu es allongée sur ton lit, mais tes yeux sont encore aveuglés par les flashs des paparazzis deux jours plus tôt. Tu te revois continuer de marcher comme si de rien n'était, ton visage ne trahit aucune expression qu'ils pourraient interpréter à leur guise. C'est souvent à ces moments là que tes talents passés d'actrice refont surface. Ils te poussent à bout, mais tu ne leur réponds pas, tu ne les vois pas, tes lèvres sont scellées et elles le resteront. Tu ne les aideras pas à écrire leurs gros titres. Ils appellent cela le revers de la médaille, le prix à payer pour être une célébrité, et qu'en plus, tu n'as pas le droit de t'en plaindre. Finalement tu te lèves, le moral à zéro. Tu attaches tes cheveux en un chignon vite-fait mal-fait, traînes tes pieds jusqu'aux escaliers, et descends pour aller te jeter sur canapé, non loin de ton ordinateur portable. Tu l'allumes, ouvre une page internet, et te risques à taper ton nom dans le moteur de recherche, soit la chose que tu t'interdis de faire en temps normal. Tu songes à faire marche arrière, mais trop tard, ton doigt a appuyé sur « entrée ». C'est là, partout, la même photo est présente en une dizaine d'exemplaire avec des légendes aussi folles les unes que les autres. Tu te prends la tête dans les mains et reste dans cette position pendant une bonne dizaine de secondes, avant de relever la tête. C'est une journée de merde qui commence, tu as même l'impression de n'avoir que ce type de journées depuis un petit moment.Tu refermes violemment l'engin sans prendre le temps de l'éteindre, et tu cours en direction de ton lit, tu remontes les escaliers et saisis ton téléphone portable, il faut que tu l'appelles. Il faut que tu appelles Dimitri. Alors que tu parcours ton répertoire, tu descends un peu trop bas, et tombe sur le numéro d'Ethan. Oh non. Tu regardes par la fenêtre, tu demandes s'il a vu la photo. Bien sûr qu'il l'a vu, elle est partout. Tu passes une main dans ton dos, tu as l'impression d'être prise au piège, et tu sens coupable d'infidélité. Oui, techniquement vous n'êtes plus ensemble, il a rompu. Aie. Et pourtant cela ne te fait en aucun cas te sentir mieux. Où est passée la fille qui prenait toujours les bonnes décisions, celle que l'on surnommait la « voix de la sagesse ? » Elle a apparemment disparu contre ton gré. Tu t'en veux à mort, tu donnerais n'importe quoi pour remonter le temps et modifier ton comportement. Mais le mal est fait. Tu te ressaisis et l'appelles, comme sentis précédemment, il ne te répond pas. Tu ne sais pas s'il écoutera ton message, mais tu lui en laisses un quand même. « Dim, répond s'il-te-plaît. Je crois qu'il faut qu'on parle. » Non tu ne le crois pas, tu en es sûre. Tu laisses passer une vingtaine de minutes, mais tu n'as toujours aucune réponse. Très bien, s'il ne veut pas te parler, et bien tu iras à lui. Tu vas dans ta salle de bain, tu te prépares rapidement, t'habille très simplement et te maquille à peine. Tu n'as pas la tête à te pomponner, ni à te concentrer sur ta démarche, alors tu optes pour une fois, pour des chaussures plates. Tu prends le premier sac que tu vois, t'empares de ton portable et quittes ta demeure pour rejoindre la sienne. Tu es pressée, et au rythme où tu avances tu pourrais bousculer quelqu'un, mais tu t'en fiches. La situation est telle qu'il faut que tu tentes d'arranger les choses. Tu arrives devant son impressionnante maison, mais la sécurité te fait comprendre qu'il n'est pas là. Est-ce vrai ? Tu demandes à sonner pour en avoir le cœur net, et ils te laissent passer parce qu'ils te connaissent. Il n'est pas là. Tu souffles, et regardes aux alentours. Le parc. Tu le connais, et c'est là qu'il irait dans un moment pareil. Alors tu te précipites là bas, tu traverses le parc tout en le cherchant du regard. Et enfin, tu l’aperçois, allongé dans l'herbe et tu commences à respirer à peu près normalement. Tu t'avances vers lui, et t'installes à ses côtés, sans demander la permission. « C'est moi, ou tu m'évites ? » Tu tournes la tête vers lui, tu connais la réponse.
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Dimitri T. Krushnik
Dimitri T. Krushnik
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Dimitri as G. Lukas Alastair



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MessageSujet: Re: ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia   ↬ Colore ma vie du chaos des ennuis ~ Mia EmptyVen 4 Jan - 22:49


Colore ma vie du chaos des ennuis



Les nuages couraient dans le ciel donnant un semblant de liberté, le parc était étrangement calme, je m’y sentais bien. Mes yeux se fermèrent doucement sur ce paysage idyllique, dormir, rien qu’un peu, m’enfermer dans ma petite bulle et ignorer le monde ne serait-ce que quelques minutes, m’évader, loin. Mon portable vibrait, au diable les sms et les appellent, qu’importe l’urgence de la situation, je voulais être seul, éternellement seul. Des images défilaient comme un vieux film avant de s’arrêter sur ce baiser et cette photo, maudite photo. Je détestais Mia, je détestais sa chevelure dorée qui retombait sur ses épaules, son sourire qui illuminait son doux visage, je détestais le goût de ses lèvres. Lui en voulais-je ? Oui. Les rumeurs couraient les rues, des sottises fondées sur une simple photo, un débordement rien de plus, le nouveau blog en vogue allait s’en donner à cœur joie, je me répétais. Je ne voulais pas m’en remettre, je voulais l’oublier et tracer mon chemin pour prouver à ces charognards qu’il n’y avait rien, juste le néant, des retrouvailles et un peu d’alcool. J’étais là, allongé sur cette étendue verte, les yeux clos à humer l’air, ruminant encore et toujours cette nouvelle que je n’avais pas digéré. « C'est moi, ou tu m'évites ? » Une voix douce et froide à la fois, un sursaut et la voilà, devant mes yeux écarquillés, au fond, je le savais, elle me connaissait comme je la connaissais. La réponse n’était pas une surprise, sa chevelure dorée, ses yeux et son teint, une poupée de porcelaine si fragile, comment pouvait-on la détestait, comment pouvais-je la détester ? Mes sourcils se froncèrent et la colère tordit mon visage. Sa silhouette remuait le couteau dans la plaie autant que ses mots, assise dans l’herbe, nous étions côte à côte. Cette rencontre était écrite depuis bien longtemps, jouer carte sur table, se confronter à la réalité, avaler la vérité, mon regard se plongea dans le sien pendant plusieurs minute, le silence pesant accentuait ce sentiment de mal être. Nous menions une lutte invisible, plongés dans nos pensées remplaçant les armes par un regard foudroyant. S’en était trop, je ne pouvais pas tout enfouir et attendre que tout cela passe, briser ce miroir, cette glace pour en finir une fois pour toute, mais pas maintenant non. J’étais debout, me levant probablement trop vite, mon cœur claquait dans ma poitrine et je me mordais la lèvre inferieur témoignant de ma colère et enfin oui, enfin les mots sortirent. « Je veux pas te voir. » Clair, net et précis, du Dimitri tout craché. Je n’avais pas envie de la voir, pas maintenant, pas dans ces circonstances et surtout, pas ici. J’étais trop bien, elle avait tout gâché, je ne voulais pas être méchant, pas avec elle et pourtant je continuais de la détester. Prenant une grande inspiration, mes yeux restèrent fixés sur cette femme, poings et dents serrés, je la regardais, l’estomac noué et l’esprit embrouillé. Mia, pourquoi t’es venu, pourquoi avoir foulé l’herbe de ce parc, croyais-tu réellement que j’allais accepter de te reparler ? Un silence pesant régnait et nous étions là, à attendre, qu’attendions-nous ? Le destin, une réponse à nos tourments, une solution à nos déraillements, deux âmes vagabondes, plantées comme des piques sur cette étendue verte, seuls au milieu de tous, de tout, de l’univers, je ne voyais plus qu’elle, ma bête noire et le phare qui me ramenait au port à la fois, je la détestais mais bon dieu je l’adorais. « Mia, dégage. » Froid, distant, Dimitri le con était revenu à l’attaque, j’avais remis ce bon vieux masque qui ne laissait transparaître aucune expression de gentillesse ou de bonté, un voile que personne n’était parvenu à percer et qui me collait à la peau. Mon visage, mon regard ne se détournait pas de la jolie blonde, une brise caressa mon visage, le silence, long silence, le calme avant la tempête, une tornade, un ouragan, elle n’allait pas me lâcher oh non je la connaissais trop bien pour ça. « Mia, je le répèterai pas, je veux pas te voir, vraiment. » Au fond si je m’étais répété, mais peu importe, une menace qu’il ne fallait pas prendre à la légère, un visage dépourvu de toute expression. J’étais sérieux, pour une fois depuis longtemps mon cœur n’était pas à la fête et mon esprit à l’amusement, j’étais là, droit comme un pique, aussi froid que la nuit elle-même. « Mia, tu sais très bien pourquoi je veux pas te parler. Ce baiser, les gros titres, pourquoi hein ? Pourquoi ! Non en fait non, je veux pas le savoir, je veux juste que tu partes loin et je souhaite ne jamais te recroiser. » Ironie du sort, c’était moi le premier à partir, tournant les talons fou de rage au bord de l’explosion, il suffisait d’un seul malheureux faux pas pour que la situation ne vire complètement au drame. Mia, n’essaye pas de me rattraper, ne revient pas, je ne veux plus de toi. J’avançais encore et toujours sans m’arrêter, sans savoir où aller, je voulais juste quitter cet endroit, rentrer, me souler dans un bar qu’importe, je ne voulais plus, je ne pouvais plus rester dans ce parc. Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.
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