we all need help, even if we think we are invincible ― dimisouris
A. Nathanaël Vane
❝ MESSAGES : 286 ❝ AGE : 19 years old, dear. ❝ ADRESSE : 2106 + maison à la campagne. ❝ METIER : Étudiant en musique et arts de la danse. ❝ ENVIE : Faire avaler sa langue à l'autre rital. ❝ CELEBRITE : Kendall Schmidt ♥
Sujet: we all need help, even if we think we are invincible ― dimisouris Mer 2 Jan - 21:56
Après ce que j'avais appris en rendant visite à mon meilleur ennemi, j'avais besoin d'un verre. Bordel, il était papa ! Papa. Un enfant, à dix-neuf ans. Il aurait été calme et posé j'aurais pas été contre. Mais ce mec est un dépravé en puissance, il est pire que moi, j'en suis convaincu. Une gamine sur les bras, un nourrisson, en plus. Bah bravo, il sait pas enfiler une capote peut-être ? J'étais franchement pas de bonne humeur, surtout en sachant qu'il allait peut-être ne pas aller en cours pendant quelques temps. Elle était passée où la mère ? Breeeeef, c'pas mon problème. J'avais juste une envie : boire un truc bien fort qui me ferait passer la nouvelle un peu mieux. J'avais l'impression d'avoir une boule dans la gorge. J'avais rapidement pris ma moto pour me rendre dans le bar isolé où l'on avait l'habitude se retrouver avec Salviati pour se saoûler la gueule, sauf qu'il ne pouvait pas. Il avait des obligations. Tant pis, j'irais me mettre la mine tout seul ! Rouler était quelque chose qui me plaisait beaucoup, surtout en moto. Les sensations que j'y retrouve sont incroyables. Mais je voyais déjà la bâtisse dans mon champs de vision et je tournai sur la droite, m'arrêtant au parking. On a la classe, ou on ne l'a pas. J'avais rapidement passé la porte, saluant le barman. John, de son prénom, s'approcha le plus près du comptoir possible. « Hey ! Salut gamin, y'a pas ton ami avec toi cette fois ? » Je fronçai les sourcils. Tiziano n'était sûrement pas mon pote, non. Au contraire, j'avais toujours cette envie de le castagner. « C'est pas mon ami, c'est une connaissance. Nuance John, nuance ! » Il eut un petit rire de gorge avant de terminer de nettoyer les verres. J'allais m'installer sur le bar avant qu'une brunette familière ne vienne à ma rencontre. « Ah mais c'est le p'tit blondinet du samedi soir ! On est servis en beau mâles, dis-donc, regardes là-bas. C'est le gars qui a eu l'accident qui est passé à la télé, la semaine dernière. »
Ah bon ? Je tournai la tête vers la gauche. Un grand gaillard, plutôt pas mal roulé, qui buvait un verre de scotch. Un bon point déjà. Une veste en cuir marron, brillante. Des cheveux courts, entretenus. C'est rare de voir autre chose que des motards et des joueurs de poker ici. La première fois que je suis entré dans ce bar, j'me suis pas senti très à l'aise. « Jo', tu me mets un verre de whisky ? » Le barman me regardait, avec son petit ventre qui dépassait et sa barbe mythique. Il a tout de suite compris qu'il ne pourrait pas me faire partir d'ici. Malgré mes cuites, je n'ai jamais causé de problème à quelqu'un dans cet endroit. J'ai l'alcool tranquille, moi. Il arriva avec ma boisson et je m'installai près dudit personnage. J'avais entendu parler de cet accident de voiture plutôt grave qui s'était passé sur la nationale en direction d'Ottawa. Mais il semblait être entier. Je remarquai seulement un bandage fait à la va-vite sur son bras. « C'est pas comme ça que ca va cicatriser. Faut laisser l'air passer entre les bandages.. » J'ai rapidement eu l'habitude de me soigner seul, quand mon père me frappait et que ma mère n'était pas à la maison. Nettoyer, faire les bandages, enlever le sang sêché et autres joyeusetés auxquelles j'avais du faire face. Ca me demangeait presque de lui enlever son tas de tissu serré à mort et de le refaire soigneusement. Je secouai la tête avant de boire une autre gorgée qui me brûlait la gorge et réchauffait ma cage thoracique.
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Dernière édition par A. Nathanaël Vane le Sam 5 Jan - 11:06, édité 2 fois
Dimitri T. Krushnik
Come on, come on, put your hands into the fire.
Dimitri as G. Lukas Alastair
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Sujet: Re: we all need help, even if we think we are invincible ― dimisouris Sam 5 Jan - 1:52
We all need help.
Je me souviens de mes mésaventures, de mes doutes, de mes peurs, de ces petits riens qui semblent si graves, je me suis fixé tant de buts dans la vie et pourtant le seul et unique but qui soit important, le but ultime est d’assister à l’aube des temps et de se baigner dans la lumière qui emplie le monde. J’étais là, lové dans mes draps, les yeux mi-clos à attendre, mais qu’est-ce que je pouvais bien attendre ? Rien, non je n’espérais rien. Mes muscles me faisaient souffrir, je ne sentais plus mes bras, ni mes jambes, une douleur vive comme depuis une semaine qui subsistait encore et encore, la garce. Une grimace me tordit le visage alors que j’essayais de me lever avec une lenteur incroyable, je ne bronchais pas, je ne devais pas, pourquoi ? Par principe, tout simplement. Trop fier pour montrer que je souffrais, terriblement, trop humain pour ne pas laisser transparaître mes tourments, j’étais faible mais me considérais comme fort. Je sombrais dans cette maison, broyant du noir au fur et à mesure que le temps s’écoulait, ce fourbe ne s’arrêtait pas, n’avait aucun répit continuant sa course folle alors que je dépérissais un peu plus chaque jour. Je moisissais dans ce canapé attendant que ce cauchemar ne cesse enfin, le monde extérieur paraissait plus hostile qu’avant ce drame. J’étais un enfant dans un corps d’adulte, cloîtré dans sa maison, refusant de sortir, pourquoi ? Pour ne pas affronter les hordes de paparazzi et la réalité. Je me contentais de me lever le matin, m’habiller et me fondais à nouveau dans le salon, devant cette télévision que je chérissais tant, zappant à longueur de journée. J’avais probablement vu tous les films que l’histoire ait connu, du plus idiots au plus mythique et pourtant chaque jours je découvrais de nouvelles choses. Les informations, la seule idiotie que je m’interdisais, trop de malheur, trop de rumeurs, beaucoup trop de mensonges, je détestais les journalistes et leurs stupidité, les habitants de la terre et leur naïveté, je crois qu’en ce jour, je détestais tout le monde. Un, deux, trois cachets et rebelote, une petite pause, plongé entre réalité et monde chimérique, je m’autorisais un petit somme alors que la télévision continuait de vomir des conneries. L’heure et la date m’importaient peu, je vivais simplement, ou plutôt je survivais. Est-ce que ce drame – puisqu’il faut l’appeler ainsi – m’avait tant marqué ? Oui, je crois bien que oui. J’étais dans un état déplorable, une carcasse bonne à jeter, rafistolée de partout. Un soupire s’échappa d’entre mes lèvres et mes yeux restèrent fixés sur ce poste de télévision, qui était en ce moment, ma seule compagnie. Les pubs nous font courir après des voitures et des fringues, la plupart des humains sur cette terre exercent un boulot que l’on peut qualifier de merde, pour se payer des choses futiles et inutiles. Ça n’était pas ça ma vie, rester à pourrir sur ce foutu canapé dans lequel j’avais passé pas mal d’argent, rester cloîtrer dans cette baraque bien trop grande pour ma petite personne non, le Dimitri que je connaissais voulait s’amuser, fêter et boire jusqu’à plus soif, je parlais de moi à la troisième personne, je devenais fou. Les bouteilles jouaient à la file indienne sur la table basse alors que je les regardais d’un air nonchalant, passant une main sur mon visage comme pour effacer cette vision médiocre de moi-même, mon corps lourd et meurtri se leva péniblement du sofa. S’en était trop, l’air m’étouffait, l’espace me rendait mal à l’aise et le silence me tiraillait les oreilles plus que le bruit lui-même. Un regard sur twitter, un coup de séchoir, l’épave que j’étais se transforma bien vite en l’homme que l’on avait l’habitude de voir. Souriant, bien habillé, bien coiffé, seule ombre au tableau, ces nombreux pansements qui décoraient mon visage et cette foutue bande de tissu qui entouré mon bras ressemblant plus à un bandage de guerre qu’autre chose, serrée si fort que je pouvais sentir mon cœur battre au bout de mes doigts. Je ne savais pas me soigner et au fond, je m’en foutais pas mal. Manteau sur l’épaule, clé de voiture en main, j’étais fin prêt à affronter le monde extérieur qu’importe les surprises qui m’attendaient derrière la petite porte de bois qui me séparait de la réalité. J’allais quitter mon cocon pour la première fois depuis une semaine.
J’étais tellement bien au volant de cette voiture que j’aimais tant, probablement la seule qui ne m’ait jamais trahi, ma compagne depuis des années déjà, un bijoux qui comptait bien plus que ma famille à mes yeux, le seul endroit où je me sentais à l’aise et détendu. Rouler, encore rouler, voir défiler les paysages d’Ottawa sans savoir où aller, sans but, flâner et se laisser porter par le temps. J’étais dans ma bulle écoutant un vieux disque que j’idolâtrais tant, du vieux rock, du bon rock qui résonnait dans ce tas de ferraille et dans mon cœur. Un bar, caché de tous et peu connu des habitants de la ville. Il ne m’était pas inconnu et les serveurs non plus, j’y passais lorsque mon esprit n’était pas à la fête et à l’amusement, descendre deux trois whisky dans un coin et penser, encore penser, se plonger dans ses pensées sans que quiconque de nous regarde de travers ou ne vous interpelle, le lieu idéal. J’avais poussé la petite porte et pris un scotch, échangeant quelques mots avec le patron et les serveurs, des types bien mais avec qui je ne tisserai pas de liens d’amitié, ils n’étaient ni plus ni moins que des « potes de bourre » comme je les appelais. Des clients me regardaient d’un œil curieux, les messes basses fusaient, foutu journaux people et chaines d’informations. Ils en avaient entendu parler, je priais intérieurement pour que personne ne viennent s’asseoir, me parler ou même me tendre une main amicale, pas maintenant, pas ce jour. Je voulais me transformer en pot de fleurs, être celui que l’on n’approche pas, celui qui traine au fond du bar et qui sert de décoration, pour une fois je ne voulais pas être sous les feux des projecteurs. « C'est pas comme ça que ça va cicatriser. Faut laisser l'air passer entre les bandages.. » Un homme, plutôt beau gosse il fallait l’avouer, s’était assis à côté de moi fixant ces lambeaux de tissu. Mes yeux se levèrent au ciel et mon autre main se posa sur le bras meurtri dans un long soupire. J’avalais un gorgée de scotch et l’étranger fit de même. « Écoutez, c’est gentil de votre part mais, j’ai pas vraiment envie de parle. » J’étais poli, mais le sourire n’y était pas. Par chance, il ne me connaissait peut-être pas et me prenait pour un de ces gros macho tapant sur tout ce qui bouge, au fond ça m’aurait arrangé, ne pas me justifier, ne pas me faire plaindre, oui je voulais vraiment me faire passer pour un gars que je n’étais pas. « C’est pas que je vous aime pas, mais on ne se connait pas et je n’ai pas vraiment envie de faire connaissance aujourd’hui. » Un petit sourire se dessina sur mon visage et s’envola très vite. Il n’allait pas me lâcher je le savais, empoignant mon verre, m’appuyant sur la table, mon corps lourd et douloureux se leva. Un autre verre, il me fallait un autre verre, noyer cette souffrance dans l’alcool et me faire passer pour un pochard, la clé pour ne pas se faire approcher des étranger. Avachit sur le bar, je m’amusais à faire le tour de la partie supérieur du verre avant de le descendre cul-sec. Ce n’est pas faux de dire que le temps guérit toutes les blessures, au niveau physique la guérison commence instantanément et c’est notre corps qui fait le travail.
A. Nathanaël Vane
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Sujet: Re: we all need help, even if we think we are invincible ― dimisouris Sam 5 Jan - 12:24
Il était très étrange de venir ici sans Tiziano. Il manquait les petites piques, les joutes verbales, les petits coups dans le ventre ou sur l'épaule. Ce qui fait que c'est unique, que je sais forcément que je suis en sa compagnie. Pas forcément la meilleure, mais celle qui me fait du bien. Un bien qui fait mal. Mais n'en parlons plus, sinon je vais casser quelque chose. C'est pas sa gamine le problème, elle est mignonne tout plein et tout, mais bon, il me consacre moins de temps maintenant. Ca fait épouse jalouse hein ? Je vous merde, c'est mon ennemi, j'ai besoin qu'il me voie. C'est vital. Il est une constante de ma vie, un point central dans mon monde. Et personne ne m'empêchera de continuer. Je pense à une seule personne qui le peut, mais ça raviverait encore de vieux souvenirs et je n'en ai pas envie. Il est en prison et ne reviendra pas, enfin je l'espère vraiment. Mais nous n'en sommes pas là. Je suis dans ce p'tit bar sympa, à boire du whisky en espérant vivement oublier Salviati à moitié n-..Salviati avec sa petite fille dans la bras. BREF. J'avais rapidement garé ma moto sur le parking prévu à cet effet, observant la forêt qui entourait presque l'endroit. Ca aurait pu être effrayant, mais je suis plus horrifié d'imaginer mon père sortir de sa cage de fer que de rentrer dans cet masse d'arbres et de buissons. Vous ne savez pas à quel point il est taré, c'est un malade. Un monstre. C'est pas les cicatrices que j'ai sur le corps qui vous diront le contraire, malheureusement. Et encore moins celles qui sont à l'intérieur, dans mon p'tit coeur. Mais c'est le passé, je ne vis pas au passé. Je vis au présent, avec tout ce qui vient. La vie n'est pas toujours rose, alors il faut passer au travers des nuages noirs, sans se soucier de ce qu'il y aura demain.
J'attrape le verre que John fait glisser sur le comptoir. Un whisky avec quelques gouttes de curaçao, pour donner une jolie couleur bleue. J'aime le bleu, ça vous dérange, hein hein hein ? J'avais commencé à siroter un peu lorsque Daisy -ouais elle s'appelle comme ça la serveuse- me montra le gars de l'accident qui s'était produit la semaine dernière. Elle me murmura à l'oreille. « Beau-gosse, non ? » Je souris. Elle connaissait très mes préférences. On avait beaucoup parlé un soir. Enfin, j'avais surtout parlé, complètement bourré, au comptoir pendant des heures sur ma vie pitoyable. Mais elle m'avait écouté patiemment, souriant ou tapotant ma joue à quelques moments. Et elle avait gardé le silence, et je la remerciais pour ça. Elle était vraiment adorable avec moi. « J'avoue, j'avoue. » Elle eut un petit sourire de connivence avant de retourner préparer quelques boissons. Et moi j'allais faire la discussion avec Mrj'aidesbandagespartoutmaisjesurvis. Je marchai rapidement vers lui, avant de m'asseoir à ses côtés, observant le bandage qui dépassait. Trop serré. Je lui fis remarquer, d'une voix neutre. J'avais l'habitude le faire et je le voyais d'un simple coup d'oeil. Il posa sa main libre sur son bras avant de boire une gorgée, j'en fis de même. « Écoutez, c’est gentil de votre part mais, j’ai pas vraiment envie de parler. » Je soupirai. « Je viens pas donner la charité, je suis pas là pour ça. C'est juste que ça va pas aller mieux si tu sers trop tes bandages. » Putain, c'est quand je suis gentil qu'on m'envoie toujours chier, c'est chiant. Je vais arrêter de l'être, si c'est comme ça. « C’est pas que je vous aime pas, mais on ne se connait pas et je n’ai pas vraiment envie de faire connaissance aujourd’hui. » Un sourire se dessine sur mon visage. C'est moi où tous les gens que je vois sont des zombies ambulantes ? « C'était pas mon but. » Je le vois s'avachir sur le comptoir, tandis que je termine de boire mon verre. Je fais signe à Daisy de s'approcher un peu. « Une tequila avec citron et sel puis un autre verre pour l'épave à ma droite. » Je le regarde avec un sourcil levé. « La pitié c'est pour les cons. J'essaye d'egayer cette journée merdique au possible. »
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