J'avais passée une longue journée à défiler pour GrayBoutique & co' et le moins que l'on puisse dire c'est que cela n'avait pas été une partie de plaisir. J'avais du, comme d'habitude, faire quelques courbettes à droite à gauche et être mielleuse avec des personnes qui ne méritaient même pas que je leur adresse la parole. Oh comme tout cela m'agaçait ! Un jour, j'ouvrirais ma propre échoppe de modèles et je serais respectée. Non mais qui peut bien y croire ? J'avais beau gagnée une belle somme tous les mois et ne pas payer une somme pharamineuse pour le loyer payé essentiellement par Ethan, j'avais néanmoins des besoins relativement important quand à mon stock de vêtements et de maquillage.
Bref, j'avais donc passée une journée comme toutes les autres et je n'avais qu'une envie, passer un petit moment de "plaisir" ; mais pas un de ces moments avec un inconnu ou un ex à m'envoyer en l'air, non pas aujourd'hui. Je regardais mon téléphone sur ces pensées et voyais un appel manquait. Flute. En regardant le numéro de l'appelant, je souris. Milan me proposait un rendez-vous ce soir à vingt heure. Je regardais l'heure, j'avais juste le temps de rentrer à l'appartement et de me changer pour être plus ou moins à l'heure. Le message de mon meilleur ami ne disait pas de l'appeler pour confirmer, mais juste de l'appeler si je ne pouvais pas, je rentrais rapidement chez moi sans lui confirmer ma présence. Je prenais une rapide douche et attrapais une petite robe décontractée de couleur noire et après avoir enfilée des petits escarpins tout simple, je pris mon sac à main et descendis jusqu'à l'appartement du meilleur ami du monde que l'on puisse rêver d'avoir. Sur la route, j'envoyais un message au jeune homme car il était déjà vingt heure.
» Hey mon chéri. Un peu de retard, comme d'habitude, mais j'arrive, attend moi, bisous, t'aime aussi «
Nous utilisions des petits surnoms mignons sans pour autant que cela ai plus d'importance que cela à nos yeux. Je recevais finalement l'accusé de réception alors que je tournais l'angle de sa rue. Dans moins de deux minutes, j'y serais. Juste à coté de chez Milan, une boulangerie pâtisserie encore ouverte, j'entre pour prendre un dessert et reprend ma route. Devant le 1412, je toque à la porte pour qu'il m'ouvre pour que je lui saute dans les bras.

En arrivant à la hauteur de l'appartement de Milan, je sentais déjà la bonne odeur de pizza. J'allais passée une excellente soirée avec mon repas idéal qui n'était autre qu'une bonne pizza en compagnie de mon meilleur ami. Comment avait il bien pu se rendre compte que rien de mieux ne pouvait me faire plus plaisir ? J'avais sonné à la porte et n'avais pu m'empêcher de lui sauter au coup. Il me salua en me serrant fort contre lui, je souris en camouflant mon visage dans son cou pour sentir son parfum. Ce petit bout d'homme me connaissait par coeur, cela en était parfois effrayant pour moi, quand il me demanda et répondit à ma place : « Comment vas ma princesse ? Laisse-moi deviner je suppose que tu as passé une journée pourrie.» Je lui posai d'abord un énorme bisou sur la joue avant d’acquiescer et de lui répondre avec ce sourire qui ne me quittai jamais en sa présence : « Comme d'habitude, une torture, mais tu es là maintenant » Ne vous méprenez pas, notre relation est une pure amitié, certes très fusionnelle et certes nous avions des petits mots et des actes que seuls des amoureux se disent et font, et pour autant, il n'a jamais été question de nous mettre en couple, nous n'avons même jamais parlé de sentiments amoureux entre nous. Bref, il y a certaines amitiés comme celle que j'ai avec Milan qui sont juste magique et pour rien au monde je ne voudrais que cela change. Sur ces quelques pensées amusantes, je défis ma veste , posa ma veste et les gourmandises à joindre au dessert puis pris place à table comme d'habitude. Je n'avais que grignoter à midi et j'avais maintenant une faim de loup, étrange pour un modèle n'est ce pas, et pourtant j'ai la chance de pouvoir manger "normalement" sans pour autant avoir à surveiller mon poids chaque jour de la semaine. Milan me demanda ce qu'il pouvait me servir. Je le regarda un instant avec l'envie de le taquiner un peu. Je lui demanda alors : « Un martini d'au moins vingt ans d'âge, s'il te plait... ou non plutôt une liqueur de fruit si tu as ? » Mais voila, comme si il pouvait bien y croire ? Je pouffa de rire, ne tenant pas beaucoup plus ma plaisanterie puis repris naturellement : « Comme toi mon coeur, ça sera parfait » . La table était belle, Milan avait posé des bougies qui donnait un petit coté romantique à la pièce. Son regard s'était posé sur moi, je l'avais sentis et même si cela ne me dérangeai point, je le regardai à mon tour mais juste son visage que j'aimais scruter. Et ne loupant jamais une occasion de le taquiner, je le regarda en biais avec un sourire en coin, puis demanda en essayant de garder mon sérieux : « Tu m'aimes comment Milan ? »

Je passais tellement de temps avec mon meilleur ami, que pour le taquiner il m'arrivait souvent de dire des bêtises plus grosses que moi. C'est ainsi que je demanda une de ces boissons alcoolisées spécialement appréciée des personnes âgées et dont je ne raffolais absolument pas, bien au contraire. J'avais réussi à rester sérieuse un moment, mais toutes les bonnes choses ont une fin et surtout les blagues les plus courtes sont les meilleurs comme disent les dictons. J'avais donc fini par éclater de rire et demander à prendre la même chose que Milan. Un jus de fruit, c'était parfait. Pourquoi faire des chichis lorsqu'il n'en est pas nécessaire. Le garçon m'avait vu dans des situations tellement honteuses ou chaudes selon les périodes qu'il m'était impossible d'avoir peur de dire les choses autrement que comme je les pensais. C'est donc logiquement que quand le jeune homme se mis a me dévisager, certainement malgré lui, je lui posais la question sur le comment il m'aimait. Je lui souriais. Je voyais bien que je le mettais dans l'embarras, j'avais donc réussi un temps soit peu à le titiller et cela me faisait plaisir. Mon petit effet réussi, j'attendis tout de même sa réponse, comme une gourmandise qu'on attend, mais aussi comme si ma vie en dépendait. Après un instant de réflexion, il finit par me répondre : « Je t'aime comme un frère aime sa sœur, comme une confidente, une meilleure amie, peut-être bien comme ma fille aussi, car pour toi je donnerais tout, je te protégerais, enfin je ferais tout pour toi, tout ce que tu me demandes je l'exécute en réfléchissant à peine. Je sais que je peux tout te dire et que je peux te faire confiance sur n'importe quoi.. Dis et toi tu m'aimes comment ? » Au fur et à mesure qu'il décrivait son "comment il m'aime", je me sentais rougir de plus en plus. Non je ne m'attendais pas à tant d'amour, moi qui n'avais jamais penser pouvoir compter sur l'amour même amical depuis l'autre. Je fis le vide autour de moi pour m'empêcher de repenser à celui qui m'avait briser. Quelques secondes plus tard, je me devais de répondre à mon tour à la question que j'avais poser. J'avais envie de lui répondre *Exactement pareil* mais cela ne signifiait rien réellement. C'est comme quand quelqu'un dit je t'aime et que l'autre répond moi aussi, c'est juste pas la même chose, pas assez, ça n'a pas de valeur un moi aussi. C'est nul comme réponse alors, je pris le temps de tourner la langue sept fois dans ma bouche pour ne pas dire de conneries plus grosses que moi et je fini par répondre : « Si je te disais à quel point je t'aime, je serais obliger de te tuer après... » Et voila, malgré tout mes efforts, j'avais réussi à dire une connerie au moins aussi grosse que moi. Je me repris immédiatement en continuant : « Je t'aime plus que tout Milan, tu es le seul qui arrive à me voir telle que je suis, j'ai confiance en toi et en nul autre, rien ni personne ne pourra jamais nous séparer parce que nous deux c'est juste pour la vie... Même Ethan ne t'arrive pas à la cheville mais ça tu le sais, non ? » Et il savait aussi qu'il était hors de question que cela arrive aux oreilles de mon grand frère adoré que j'aimais par dessus tout, enfin juste la personne au dessus c'est mon meilleur ami, normal quoi.